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Considérations à l’origine du Broyeur Sous Coupe
Les techniques culturales simplifiées se développent rapidement pour des raisons environnementales et économiques. Toutefois l’obstacle principal reste la gestion des résidus végétaux.
Ces dernières années ont vu des améliorations sensibles sur les moissonneuses : éparpilleurs de menues pailles et broyeurs de paille plus performants. Restent les chaumes qui constituent un problème dès lors qu’elles sont longues. Au prix d’une très importante dégradation des performances des moissonneuses, il est possible de les réduire en fauchant bas. Une autre pratique très onéreuse consiste à broyer les chaumes après la moisson.
C'est la raison pour laquelle le principe de broyer les chaumes tout en moissonnant paraît tout particulièrement rationnel. Ce principe a donné naissance au concept du Broyeur Sous Coupe.
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Questions fréquentes
Cet équipement doit nécessiter une attention redoublée du chauffeur et générer un stress suplémentaire ?
Le chauffeur dispose de commandes en cabine pour la gestion de l’appareil. Une fois déterminée la hauteur de broyage le fonctionnement du broyeur sous coupe est entièrement automatisé:
Lorsque la coupe est relevée le broyeur est totalement effacé.
Lorsque la coupe atteint sa hauteur de travail le broyeur rejoint la hauteur de broyage programmée par le chauffeur.
Le broyeur suit automatiquement les irrégularités du terrain.
Le broyeur compense tous les changements de hauteur de la coupe, il est ainsi possible d’aller jusqu’à “poser“ la coupe pour récolter une zone versée sans se soucier du broyeur sous coupe.
En fourrière le broyeur s’efface
Le contrôle de rotation et l’effacement en cas d’obstacle sont assurés en permanence.
Ainsi le broyeur sous coupe ne constitue en aucun cas une surcharge de travail pour le chauffeur de la moissonneuse qui peut se concentrer sur la récolte.
N’est il pas plus simple de faucher très bas pour le même effet ?Ce n’est qu’un leurre entretenu par les puissances disponibles aujourd’hui sur les moissonneuses modernes. En effet si la puissance est bien là il n’en demeure pas moins vrai que plus le volume de paille qui passe dans la machine augmente, plus les performances de séparation se dégradent. Dans le contexte économique actuel il est inconcevable d’utiliser une machine en dessous de ses capacités optimales uniquement pour faire passer de la paille dans le circuit interne.
Le Broyeur Sous Coupe permet quand à lui de laisser des chaumes très courts (5 cms) et lacérés (Décomposition favorisée) sans surcharger les organes de séparation.
La puissance absorbée par cet équipement doit être importante ?En fait elle s’avère bien plus faible que si l’on fait passer toute la paille dans la moissonneuse. Ceci est encore plus prononcé avec les machines à séparation forcée.
Le broyeur sous coupe demande environ 9 ch par mètre de coupe. Puissance largement disponible sur les machines actuelles. Il ne constitue pas un frein à l’avancement de la moissonneuse.
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Les apports du Broyeur Sous Coupe
a) par rapport à une récolte coupe basse:
-Travail simplifié : Le broyeur sous coupe permet de laisser des chaumes bien plus courte et bien plus facilement que la table de coupe : 5 cms voir moins.
- Gain de temps permis par l’utilisation optimum de la moisssonneuse, les organes de séparation n’étant pas surchargés par la paille.
- Economie de carburant puisqu’on évite de perdre de l’énergie à faire transiter inutilement de la paille par les organes de séparation.
b) Par rapport à un broyage ultérieur à la récolte:
- Gain de temps : un passage d’outil éliminé.
- Economie de main d’œuvre : un chauffeur de moins.
- Economie de carburant :la consomation de la moissonneuse générée par le broyeur sous coupe sera toujours inférieure à celle d’un broyage ultérieur.
c) Et dans tous les cas:
- Parcelle immédiatement disponible pour un travail du sol sans perte de fraîcheur.
- Une décomposition des paille améliorée et accélérée et par là même une mobilisation de l’azote disponible (Nitrates).
- La possibilité d’aborder les TCS avec un matériel classique bien moins onéreux que les outils spécialisés.
- Gain de temps, de carburant et de main d’œuvre en adéquation avec le contexte économique tendu auquel sont soumis les agriculteurs.